Les Planètes

On a souvent tendance à penser que le signe solaire, c’est à dire le signe occupé par le soleil, est le chef d’orchestre du thème astral. Il refléterait, symboliserait l’identité.

Cependant pour l’astrologie, le système dont il est question n’est pas héliocentrique. Il décrit la course des planètes tel qu’il est perçu pour un terrien. On se place du point de vue de l’observateur. On met donc l’accent sur le subjectif.

A ce titre, tous les planètes ont leur importance, en particulier la quinte majeur constituée du Soleil, de Mercure, Vénus, Mars, et la Lune. Cette quinte est comme un pentagramme qui symbolise l’homme en tant qu’individu.

Puis viennent Jupiter et Saturne. Ce n’est plus simplement l’homme dont il est question, mais des hommes. Elles sont donc liées au collectif, du sociétal au politique en passant par le culturel.

Les trois autres planètes, Neptune, Uranus et Pluton sont dites transpersonnelles, ce qui veut dire, pour l’astrologie traditionnelle, qu’elles interviennent sur un autre plan que l’individuel et le collectif. Je ne partage pas tout à fait ce point de vue. C’est vrai, mais en partie seulement.

Nous avons donc un total, actuellement, de dix planètes.

Le but de l’astrologie est de nous placer dans une position où nous pouvons nous rendre compte de ce que nous sommes.

Tout se passe comme si nous étions le spectateur d’une pièce de théâtre, ou d’un film. Sur cet écran, sur cet espace scénique, les acteurs, symbolisés par les planètes, viennent jouer leur rôle. Nous avons là des personnages, très typés, auxquels, selon l’histoire, nous nous identifions ou rejetons. Chaque acteur, chaque rôle, chaque partition est une part de nous mêmes. Chacun de ceux-ci mettent en jeu un aspect de nous mêmes.

L’astrologie ne globalise pas. Elle met l’accent sur la diversité et la richesse de l’individu. Nous ne sommes pas un, mais dix.

Ces dix aspects évoluent dans un ensemble dans un ordre très précis que je vais appeler cosmogone, en référence à la cosmogonie. Une cosmogonie (du grec cosmo- « monde » et gon- « engendrer ») est un récit, un mythe qui décrit ou explique la formation du Monde. Et ce n’est pas seulement un récit extérieur, mais c’est aussi le récit intérieur de la création de sa propre individualité. C’est ce que l’on appelle un mythe fondateur.

Pour l’astrologie, le ciel extérieur est aussi le ciel intérieur. Ce qui est en haut est en bas, et vice-versa .

C’est de ce cosmogone dont il va être question maintenant dans ce menu. C’est pourquoi je commencerais mon propos par l’origine de toute cosmogonie, à savoir le Chaos. Il est essentiel d’en définir son sens car cette notion est le préambule nécessaire à une compréhension intelligente du Récit.

Chaos (0)

Dans l’antiquité gréco-romaine, le chaos est la personnification du vide primordial, antérieur à la création, au temps où l’ordre n’avait pas été imposé aux éléments du monde. C’est le tohu bohu, le désert et le vide, de la Gènèse. « La terre était vague et vide, les ténèbres couvraient l’abime ». Le chaos a ici une valeur…

Mercure et l’émergence de l’Esprit (1)

Le Chaos a ceci de particulier qu’il n’est pas désirable. En tant que vide plein, il se suffit à lui-même et donc, en quelque sorte, néantise tout idée d’altérité. Une quelconque emprise de celui-ci sur le monde réel aurait un effet dévastateur. Il est par essence l’insensé, à la fois comme absence de sens, d’ordre,…

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