27 février 2020.
Pluton. Après une conjonction avec Saturne le 25 Décembre 2019, le voilà en prise avec Jupiter deux mois plus tard.
Pluton, Hadès, l’enfer, inéluctable, l’irréversible. Jupiter, le monde tel qu’on le conçoit, ses valeurs, son ordre, et la place que l’individu y tient.
Quelque chose se passe, va arriver. Et c’est définitif. L’horizon s’effondre, le ciel nous tombe sur la tête. Tous les astrologues le savait : quelque chose se préparait.
7 décembre 1997.
Ce jour là, j’ai vécu une expérience qui m’a changé en profondeur. Une théophanie, m’a dit un jour un ami. Douze secondes qui m’ont retourné comme un gant. Le rapport avec l’astrologie ? Aucun. Pourtant, TOUT a changé dés ce jour, avec le difficile constat que rien ne serait jamais plus pareil. J’ai été chassé de mes convictions culturelles et personnelles, tout retour en arrière est impossible.
Quelques années plus tard, je fais la connaissance d’une jeune fille qui me confie que son oncle, astrologue, avait établit à sa naissance son thème astral, thème que ses parents lui ont caché très longtemps. En gros, c’était du style riche et célèbre mais seule et malheureuse en amour. Un destin dans laquelle elle se sent enfermé, in ferno, un fatum tragique.
Évidemment, je décide de m’attaquer au problème en voyant par moi même ce que cette soi-disant science a dans le ventre. J’avais par ailleurs, quelques années plutôt fait établir le mien par une connaissance indirecte. Si je m’y retrouvais par certains aspects, d’autres me chiffonnait quelque peu. Mais pourquoi pas, je pouvais m’en accommoder. Avec Julie, le problème est plus grave, son futur est engagé.
N’ayant aucune connaissance astrologique, je fais l’acquisition d’une dizaine d’ouvrage, à la Fnac la plus proche, que je passe au peigne fin.
Je ne crois pas au destin. Si l’astrologie se voulait être sérieuse à mes yeux, il fallait qu’elle me montre autre chose que la préexistence de conditions suffisamment déterminantes pour enfermer un individu dans une prophétie. Qui est plus est, celle-ci pouvait être suffisamment suggestive pour être auto-réalisatrice.
Ils sont tous partis à la poubelle.
Sauf un. Un pour dix.
Un petit livre de 200 pages. « Pratique d’interprétation du thème astral » de Stephen Arroyo.
C’est comme si on avait appuyé sur la gâchette. La détonation a été retentissante. Un gros bang qui m’a fait comprendre que j’avais déjà, depuis toujours peut être, l’arme dans la main.
Du contact que j’ai avec les gens, amis, connaissances et rencontres, j’en retire des ressentis, des perceptions qui m’avaient, jusqu’alors, toujours interrogés à la fois sur leur source tout autant que sur leurs pertinences et leur utilités. Présentes mais floutées, n’ayant pas de mots pour les exprimer.
Avec ce livre, très brutalement je dois le dire, un vocabulaire, aussi bien qu’une grammaire, m’était donné. Ce qui était resté à la lisière du bois, sortait d’un seul coup au grand jour.
Pendant au moins deux moins pleins, à raison de dix huit heures pas jour, j’ai établi a peu prés tous les thèmes de ceux qui voulaient bien me donner date et heure de naissance.
Famille et amis. Jamais d’inconnus. J’insiste sur ce fait. Pendant une vingtaine d’années, je n’ai jamais établi de thème autrement que pour les gens que je connaissais et que je voyais vivre par la relation que j’avais avec eux.
J’ai pratiqué, et pratique encore, une approche empirique que j’ai toujours voulu confronté à ma subjectivité et à mon apprentissage de l’astrologie. J’ai peur de ce que ce que je crois savoir, j’ai peur de me tromper.
Assez rapidement des zones d’ombres sont apparues. Certaines choses ne fonctionnait tout simplement pas. J’ai longtemps mis cela sur le compte de mon manque de connaissances, de mon approche qui aurait été incomplète ou d’une intelligence trop limitée.
Et puis un jour, en 2014, je crois bien, j’entends parler par Patrick Amsellem, d’astrologie sidérale en opposition avec l’astrologie tropicale. La première se base sur le positionnement actuel des planètes dans le zodiaque, en accord avec l’astronomie, et le second tel que le ciel était il y a deux mille ans. L’astrologie tropicale, quant à elle s’appuie sur les saisons, le bélier correspondant au printemps du 21 mars et ainsi de suite.
Il y a tellement d’approche astrologique que j’avais pensé que l’astrologie sidérale était une convention d’interprétation de plus, sans me douter une seule seconde qu’elle se referait au socle même de l’approche stellaire, c’est à dire la position des planètes dans les constellations dans lequel le système solaire est plongé. Le ciel bouge. Lui aussi.
Une simple case à cocher sur mon logiciel et là, tout prend forme. Les zone d’ombres disparaissent totalement. A ce jour, je n’ai pas pu prendre ce système, pratiqué par l’orient et l’intégralité de tous les astrologues occidentaux avant le neuvième siècle, ce moment ou l’astrologie tropicale banni la réalité sidérale de son approche, en défaut. Jamais, pas une seule fois.
Pour être clair, l’une dit vrai, l’autre est une fraude.